La fleur du mois de septembre : le colchique

Malgré son aspect frêle, le colchique s’avère être un grand danger lors de sa floraison de fin d’été.
La lecture de cet article vous permettra d’en connaître un peu plus sur cette plante qui marque déjà la fin de saison cyclo-touristique.

Comme chanté dans la ritournelle « Colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été », les fleurs de colchique apparaissent à l’arrière-saison. Les colchiques, lors de leur floraison, n’ont pas de feuilles. Leur feuillage n’apparaît qu’au printemps suivant en même temps que la fructification s’effectue.

Colchique en sous-bois
Photo Luc R.

Les colchiques appartiennent au genre de plantes herbacées vivaces de la famille des Liliaceae (comme les lys). Il existe plus d’une centaine de variétés de colchiques à travers le monde. Le plus grand nombre d’espèces se rencontrent dans les Balkans et en Asie mineure. Quelques espèces fleurissent à la fin de l’hiver parmi des feuilles déjà bien développées, et il existe une seule espèce à fleurs jaunes.

Un colchique jaune

Les fleurs des colchiques ressemblent à celles des crocus, mais elles possèdent six étamines contre trois pour les crocus ce qui permet de les distinguer.

6 étamines et 6 pétales
Photo Luc R.

Le colchique tire son nom de Colchide, sur les bords de la mer Noire, patrie dans la mythologie grecque de la magicienne et empoisonneuse Médée. Le colchique est également connu sous le nom de « safran des prés » ou encore, de par sa grande toxicité, de « tue-chien ».

Un bouquet à risques ...
Photo Luc R.

Les éleveurs craignent le colchique tout comme les animaux. Il peut arriver qu’une vache en mange lorsqu’il est mélangé à d’autres plantes en fourrage, mais le bétail le dédaignera isolé dans les champs. Les vétérinaires connaissent bien les effets de cette plante hautement toxique, même à faible dose.
Les médecins arabes s’en servaient au Moyen Âge. À doses non infinitésimales, la plante provoque des troubles nerveux, des convulsions, du délire. Elle peut aussi générer l’arrêt cardiaque, ou la paralysie respiratoire.
Les symptômes de l’empoisonnement sont une irritation très forte des voies urinaires (c’est un diurétique) et digestives (selles sanguinolentes), tremblements, suffocation, l’abaissement de la température corporelle, le pouls imperceptible, la salivation excessive, les convulsions.
La mort peut subvenir jusqu’à 10 jours après l’ingestion.
La plante entière produit un alcaloïde très toxique, la colchicine, qui possède aussi des propriétés thérapeutiques car elle est utilisée comme médicament dans les crises aiguës de goutte ou les douleurs articulaires (le colchimax est bien connu des goutteux !).

Abus de cale-pieds ?

La colchicine pourrait éventuellement jouer dans la nature, un rôle en produisant de nouvelles variétés, voire de nouvelles espèces. En horticulture, ce type de molécule est utilisé comme agent pour modifier génétiquement des plantes, sans insertion de gènes étrangers, afin de produire au hasard de nouvelles variétés. Mais les mutations induites par cette molécule sont rarement viables.

Un rose délicat
Photo Luc R.

Alors choisissez une pâquerette si vous aimez rouler avec une fleur à la bouche ! mais surtout pas un colchique …


Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous... (Dalaï Lama)
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