La fleur du mois de juin : l’orchidée

Des orchidées sauvages à portée de main ...
Petits bijoux de la flore française, les orchidées sauvages font partie du paysage pour tous ceux qui sont assez attentifs pour les observer et les reconnaître.

Je ne vais pas vous parler des orchidées que vous pouvez trouver dans toutes les jardineries mais des orchidées sauvages que tout un chacun peut rencontrer lors de ses sorties de fin de printemps.
Du genre féminin, le mot Orchidée vient du latin orchis qui signifie testicule, en référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées terrestres des régions tempérées, ne souriez pas !
C’est une des familles les plus diversifiées, comptant plus de vingt-cinq mille espèces, réparties en huit-cent-cinquante genres. Les orchidées ont une facilité à produire facilement des hybrides entre espèces de genres différents, ces hybrides sont souvent fertiles. Les semences des orchidées sont de très petite taille et sont produites en très grand nombre pouvant ainsi être facilement transportées par les vents. Mais les semences sont si petites qu’elles ne possèdent pas les réserves nutritives suffisantes pour engendrer la germination et seule la présence d’un champignon permet au germe de se développer.

L’orchis pourpre
Photo : Luc Rioland


Orchis purpurea est aisément reconnaissable avec un casque pourpre foncé et un large labelle profondément trilobé et garni de papilles pourpres, on la rencontre un peu partout en France (sauf en Bretagne et dans le Jura), dans les pelouses calcaires et les sous-bois ensoleillés.

L’orchis pyramidal
Photo : Luc Rioland


Orchis pyramidalis est répandue pratiquement sur l’ensemble du territoire français, cette orchidée forme des colonies souvent nombreuses dans les prairies au début de l’été.
Elle est facilement reconnaissable à son épi rouge–violet foncé de forme conique pendant l’épanouissement, il est pyramidal en début de floraison et plutôt cylindrique en fin de floraison.

Nul besoin d’être un botaniste chevronné averti pour savoir identifier, au détour d’un chemin, une orchidée sauvage. Au printemps, au moment de leur floraison, elles se remarquent généralement par leur couleur, la forme de leur fleur ou leur taille : difficile de les confondre avec d’autres plantes ! Certaines espèces sont suffisamment répandues pour que vous puissiez espérer les rencontrer au cours de vos balades.

Nous avons la chance d’accueillir 2 espèces dans le terrain entourant la maison, ancien champ agricole jusqu’en 1985, elles poussent là où je n’ai pas semé de gazon mais j’ai laissé la pelouse naturelle s’implanter.

L’ophrys apifera
Photo : Luc Rioland


Ophrys apifera est relativement répandue dans les zones sèches et les sols calcaires : friches, jardins, pelouses urbaines ...

L’orchis bouc
Photo : Luc Rioland
Les labelles de l’orchis bouc
Photo : Luc Rioland


Orchis bouc (Himantoglossum hircinum ! ) est facilement repérable en raison de sa grande taille (80 à 90 cm de hauteur), et on l’identifie grâce au labelle démesuré des fleurs et leur "parfum" caractéristique et prononcé. Elle apprécie les talus ensoleillés, et d’une manière générale les sols secs et calcaires.

Sur les 160 espèces d’orchidées présentes en France métropolitaine, 27 sont menacées de disparition et 36 sont proches de l’être si aucune mesure n’est prise pour les sauvegarder. Les activités humaines sont en grande partie responsables du déclin des populations.
• Assèchement des zones humides
• Disparition des milieux "ouverts" : prairies, landes, friches...
• Fauchage systématique et précoce des bords de routes
• Raréfaction des insectes pollinisateurs
La cueillette de fleurs spectaculaires et le prélèvement de plantes dans la nature dans l’espoir de les réimplanter au jardin (c’est toujours voué à l’échec !) ajoutent à la raréfaction de certaines espèces.
Si certaines espèces sont très courantes, d’autres sont rigoureusement protégées car devenues très rares. Apprenons à les connaître. Ces belles sauvageonnes méritent d’être mieux connues... et protégées !

Recette pour des orchidées dans votre pelouse :
• surtout, ne pas arracher des espèces sauvages pour les implanter (interdit et inutile !).
• apporter le moins d’engrais possible et uniquement des engrais organiques.
• ne pas utiliser l’option « mulching » qui enrichit le sol.
• n’utiliser aucun herbicide ou autre pesticide.
• tondre au printemps en position haute.
• marquer chaque pied d’un tuteur pour les tontes suivantes.
• espacer le plus possible les tontes.
• Et montrez-les à vos voisins … surtout quand elles seront en fleurs !
Vous ferez peut-être des émules …


Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous... (Dalaï Lama)
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