La férule commune

La Corse compte 2OOO espèces de fleurs sauvages. En plus, comme toutes les îles éloignées du continent, la Corse a des espèces qui lui sont particulières ou endémiques. Lors de notre périple dans cette île, de mai à juin 2017, nous en avons rencontrées quelques-unes que nous aimerions vous faire connaître. L’une d’entre elles est la férule commune.

De la famille des apiacées ou ombellifères, cette plante méditerranéenne fleurit d’avril à juin. La férule fait partie des plantes monocarpiques car elle meurt après avoir fleuri et produit les graines. C’est une plante très spectaculaire qui produit une tige robuste pouvant atteindre de 1,50 m à 5 m la faisant ressembler à un fenouil géant. C’est un arbrisseau vivace à croissance très rapide. La tige porte de grandes ombrelles formées de nombreuses petites fleurs jaune d’or. On la rencontre fréquemment au bord des chemins, dans des garrigues. Mais cette plante contient des éléments toxiques anticoagulants qui provoquent chez les ovins et caprins des hémorragies digestives mortelles. Elle est donc crainte et éradiquée par les bergers car, quand elle fleurit, c’est l’époque de la transhumance et les bêtes ont tendance à manger n’importe quoi.
En Corse, les anciens l’utilisaient pour aiguiser les couteaux et rasoirs, et comme construction de tabourets légers utilisés pour la traite.


*La férule commune était employée à Pâques pour porter le feu nouveau ; la moelle était allumée et brûlait lentement. À Cervione, village de la Haute-Corse, le 3 mai, lors du pèlerinage, on ramène des croix faites avec de la férule pour la protection des cultures.


*Le poète Hésiode explique que Prométhée déroba le feu aux dieux grâce à une tige de férule, allusion à ses propriétés combustibles.

*Source : « Les Corses et les plantes sauvages autrefois et maintenant » de Marcelle Conrad


Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous... (Dalaï Lama)
Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 5.1.3
Hébergeur : Spipfactory