Sur le continent, l’emblème du premier mai est le muguet. En Corse, en mai, le maquis est en fleurs. En voici une que nous avons rencontrée en longeant les maquis à vélo : le myrte. De son nom scientifique « myrtus communis », c’est une plante vivace rencontrée fréquemment au bord des routes.
Cet arbuste haut de deux à trois mètres, très aromatique, se reconnaît par ses petites feuilles persistantes ovales et luisantes, par ses fleurs blanches aux longues étamines et par son odeur agréable dont nous avons pleinement profité en mai dernier. Il produit, en hiver, des baies bleu-noir qui évoquent un peu les myrtilles.
C’est une plante très utilisée en Corse. Ses sarments servent à la confection des nasses à langouste. Son feuillage aromatise les viandes grillées et produit une huile essentielle recherchée. Ce sont surtout ses fruits qui sont récoltés pour la fabrication d’une liqueur appréciée.
Le myrte et ses vertus :
En cosmétique, l’huile essentielle de myrte est riche en protéines de longévité qui ont pour action de protéger les cellules de la peau et donc d’augmenter leur durée de vie. Pour la petite histoire, les femmes corses faisaient une lotion appelée « eau d’ange » très réputée, qui était en réalité l’eau florale de la plante utilisée pour redonner de l’éclat et de la fraîcheur aux peaux les plus ternes.
On reconnaît aussi au myrte des propriétés énergétiques. L’olfaction de l’huile essentielle permet de retrouver calme et sensation d’apaisement, idéal pour les personnes qui ont du mal à trouver le sommeil.
Dans l’antiquité, le myrte était un symbole de pureté, de grâce et d’amour féminin, et il fut souvent associé à la déesse Vénus. On retrouve souvent des fleurs de myrte dans les bouquets des mariées.