Au cours de ces sorties printanières, il est agréable de voir les talus fleuris principalement de fleurs jaunes tels que la primevère, le coucou nommé aussi primevère officinale ou la ficaire. Mais aussi, dans notre bocage, en longeant des prairies humides ou des fossés, nous avons rencontré une fleur semblable à la tulipe avec la tête en bas, la fritillaire pintade.
Cette plante sauvage qui a l’air si fragile était bien connue dans nos régions sous des noms populaires : la cocarde en Nord Deux-Sèvres, le chaudron en Aunis, la coquelourde en Saintonge.
La fritillaire pintade, « fritillaria meleagris », est une plante à bulbe vivace qui appartient à la famille des liliacées. Elle tire son nom du latin fritillus, petit gobelet pour dés à jouer et ses jolies clochettes tachetées d’une couleur violacée ressemblent au plumage de la pintade. Sa floraison s’étale sur un mois en mars-avril. On la rencontre seule ou groupée par deux ou trois. Au 18è siècle, elle était reconnue comme plante médicinale pour ses vertus diurétiques mais son bulbe est vénéneux.
Elle a malheureusement tendance à disparaître, les prairies naturelles humides devenant rares. Son habitat déclinant peu à peu, elle est devenue une espèce protégée. Sa cueillette est interdite et, en plus, elle ne tient pas en vase. Donc regardez-la, photographiez-la, elle vous sera reconnaissante en arborant ses belles clochettes le printemps prochain.